Depuis 1997 et l’instauration du certificat de conformité communautaire sur le territoire de la CEE, acheter une voiture neuve à l’étranger est devenue une opération facile et particulièrement rentable. Et oui, ce n’est désormais plus un secret pour personne : les prix des voitures sont adaptés au pouvoir d’achat local. Plus les salaires du pays sont bas et plus les prix de vente des voitures neuves sont accessibles. Pour un français, acheter une voiture en Europe peut donc s’avérer particulièrement intéressant puisque notre pays se situe en haut de la fourchette des salaires.
A l’Est, les meilleures affaires !
Longtemps l’Espagne a trusté ce marché mais aujourd’hui, les meilleures affaires ne se trouvent plus au Sud de l’Europe mais bien au Nord et à l’Est. En effet, avec l’élargissement de la zone Europe, c’est aujourd’hui en Finlande que les prix sont les moins chers. En règle générale aussi, les pays de l’Est nouvellement intégrés à la CEE (comme la Pologne) recèlent également de bonnes opportunités puisqu’ils ne font pas encore partie de la zone euro. Comptez en moyenne 20% de rabais dans ces derniers pays par rapport au même modèle vendu en France. Attention toutefois, ces avantages valent surtout pour les petites et moyennes gammes. Pour les véhicules plus chics de haute ou très haute gamme, les meilleures affaires se font au sein des pays de la zone euro.
Quels conseils avant de vous lancer
Gare aux fausses bonnes affaires. Une voiture à l’importation doit s’acquitter de la TVA française fixée pour les véhicules neufs à 19,6% ! Comparez donc ce qui est comparable ! Restez toujours sur des prix HT pour éviter de vous mélanger dans les tarifs et n’oubliez pas qu’il vous faudra également ajouter à votre prix d’achat le coût du transport. Si vous ne parlez pas Finnois ou Polonais, faîtes vous aider par un mandataire. Ce professionnel de l’achat à l’étranger vous trouvera la voiture dont vous rêvez au meilleur prix. Il s’occupera des papiers, des formalités ainsi que du transport pour une moyenne de 10% du prix du véhicule. Pour trouver le bon mandataire, faites marcher le bouche à oreille et vérifiez plutôt deux fois qu’une de la solvabilité et du sérieux de l’entreprise à laquelle vous allez confier un acompte conséquent !
Il y a deux façons d’acheter sa voiture en Europe : soit on se débrouille tout seul soit l’on fait appel à un mandataire. Dans le premier cas de figure, vous allez devoir vous-même partir à la recherche de votre véhicule dans le pays affichant les prix les plus intéressants. Ce sera aussi à vous de prendre en charge la totalité des formalités (TVA, immatriculation, etc). Dans le second cas de figure, vous faites appel à un mandataire qui se chargera pour vous de dénicher le meilleur prix en Europe. Une fois que le véhicule sera repéré, le mandataire prendra tout en charge (de la négociation de la remise au transport) pour une livraison clé en main ! En échange de cette prestation, le mandataire vous demandera une commission.
Pièges à éviter lors de l’achat d’une voiture en Europe
Les pièges à éviter Un acheteur averti en vaut deux ! Quel que soit votre choix, il est prudent de connaître au minimum les pièges à éviter :
- Tout d’abord, comparez ce qui est comparable :
- Sur certains modèles, la différence de prix n’est pas significative. Avant de lancer vos recherches en Europe, renseignez vous dans le détail des tarifs proposés en France pour un modèle en particulier (motorisation, carrosserie, finitions…). Prenez aussi vos repères sur les prix des options. En effet, certains modèles commercialisés hors de nos frontières ne proposent pas les mêmes qualités de finitions. Les équipements qui pourront être inclus en France sont souvent mises en options chez nos voisins européens. Si la différence de prix est significative, souvenez-vous tout de même que s’ajoutent à ce prix de base la commission éventuelle d’un mandataire, la TVA, les frais de préparations le cas échéant…
- Attention à la TVA : La TVA de 19,6 % est due pour tous les véhicules de moins de 6 mois ayant parcouru moins de 6000 kilomètres. Sachant cela, si vous décidez d’acheter une voiture d’occasion récente (de moins de 6 mois) à faible kilométrage, vous devrez sans doute vous acquitter également de la TVA ! Attention donc puisque ces deux conditions sont cumulatives : Si l’une d’elle n’est pas remplie, le véhicule sera considéré comme neuf !
- Choisissez bien votre mandataire : Tous les mandataires ne se valent pas ! Choisissez de préférence un mandataire qui a pignon sur rue depuis plusieurs années. Interrogez votre entourage pour obtenir l’adresse d’un prestataire sérieux dont les services ont déjà été testés. Les mandataires sérieux doivent vous fournir un devis précis et écrit, incluant tous les frais éventuels (mise en circulation, préparation, etc).
- N’achetez pas un véhicule sans certificat de conformité communautaire : Le certificat de conformité communautaire vous permet de rouler en France en toute sécurité. Si le véhicule n’a pas de certificat de conformité européenne vous devrez faire passer votre véhicule au service des Mines et faire réaliser le cas échéant des modifications techniques pour qu’il rentre dans la norme européenne. Fort heureusement, la plupart des véhicules sont d’un type reconnu au niveau européen et sont donc livrés avec leur certificat de conformité européenne.
Les papiers indispensables à réclamer Le vendeur doit obligatoirement vous fournir :
- le certificat d’immatriculation du véhicule en plaques étrangères,
- la notice descriptive du véhicule,
- le carnet de garanti tamponné par le concessionnaire de la marque pour bénéficier de la garantie constructeur en France
- une facture émanant d’un concessionnaire si le véhicule est en plaque provisoire, ou certificat de vente s’il a été immatriculé de manière définitive à l’étranger.
Bon à savoir : Un véhicule importé est soit muni d’une immatriculation provisoire soit définitive. Dans le deuxième cas, votre voiture est considérée comme une seconde main lors de l’immatriculation en France.